Scandale Volkswagen : le trucage des moteurs touche 800 000 voitures
Volkswagen est trempé dans une histoire de trucage de moteurs, surnommé le «dupe diesel ». En Septembre, l’Environmental Protection Agency (EPA) a constaté que beaucoup de voitures de la marque Volkswagen vendus en Amérique ont un « dispositif d’invalidation » dans les moteurs diesel. Au moment où elles sont mises à l’essai, ce dispositif change la performance, en conséquence, pour améliorer les résultats. Le géant automobile allemand est accusé de tests d’émissions de tricherie. Focus.
1- Le dispositif d’invalidation des moteurs
Volkswagen est un des concessionnaires, qui vendent des milliers des voitures diesel dans le monde. Il a mis en place une vaste campagne de marketing autour des faibles émissions de ses voitures. Mais les conclusions de l’EPA le désignent comme accusé, ses voitures sont équipées d’un soi-disant « dispositif d’invalidation ». La société a également été accusée de modifier le logiciel sur les moteurs diesel de 3 litres équipant certains Porsche et Audi ainsi que des modèles Volkswagen. De son côté, le constructeur automobile a nié les allégations, qui affectent au moins 10.000 véhicules. En Novembre, Volkswagen a déclaré que des «irrégularités» ont été découvertes dans les tests de mesure des niveaux d’émissions de dioxyde de carbone. Cela pourrait affecter environ 800.000 voitures en Europe y compris les véhicules à essence. Cependant, en Décembre, il a déclaré que, suite à des enquêtes, il avait établi que ce scandale ne touchait environ que 36.000 des voitures produites chaque année.
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2- Des conséquences mondiales
Selon l’EPA, les moteurs sont équipés de logiciels qui peuvent détecter des scénarios de test par le contrôle de la vitesse, le fonctionnement du moteur, la pression de l’air et même la position du volant. Lorsque les voitures étaient sous contrôle et mises sur un banc d’essai à l’arrêt, le dispositif semble avoir mis le véhicule en mode de sécurité, dans lequel le moteur fonctionne en dessous de sa puissance et de la performance normale. Une fois sur la route, les moteurs sont commutés hors de ce mode de test. Le résultat? Les moteurs ont émis des polluants d’oxyde d’azote jusqu’à 40 fois supérieurs à la limite autorisée. Le chef de la direction du groupe de l’époque, Martin Winterkorn, avait déclaré que son entreprise avait trahi la confiance des clients et du public. M. Winterkorn a démissionné suite à ce scandale et a été remplacé par Matthias Mueller, l’ancien patron de Porsche. Ce dernier s’est confié comme mission de regagner la confiance du Groupe Volkswagen lors de sa prise de fonction.
Volkswagen a également lancé une enquête interne. L’entreprise a mis de côté 6,7 milliards € pour couvrir les coûts. Cela a provoqué sa première perte trimestrielle depuis 15 ans de 2,5 milliards € à la fin d’Octobre. Les coûts d’une éventuelle action en justice par les propriétaires et les actionnaires des TCA ne peuvent être estimés à l’heure actuelle. Ce scandale qui a commencé aux États-Unis s’est étendu à un nombre important de pays. Le Royaume-Uni, l’Italie, la France, la Corée du Sud, le Canada et l’Allemagne, ont ouvert des enquêtes. Partout dans le monde, les politiciens, les régulateurs et les groupes environnementaux remettent en question la légitimité de la vérification des émissions de VW. Le constructeur va rappeler 8,5 millions de voitures en Europe, dont 2,4 millions en Allemagne, 1,2 millions au Royaume-Uni et 500 000 aux États-Unis à la suite du scandale des émissions.
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